DEUX VEUVES ET UNE ORPHELINE
La vie privée de Beaumarchais est presque aussi agitée que sa vie professionnelle. Outre de nombreuses liaisons, il aura trois épouses légitimes. En 1756, le jeune Pierre Augustin Caron se marie avec l'une de ses protectrices et cliente opportunément veuve, Madeleine Catherine Franquet. La jeune femme décède un an plus tard d'une infection pulmonaire, lui laissant la terre de Beaumarchais, dont il prend le nom. En 1768, il épouse une autre veuve, Geneviève Lévêque, née Watebled, fort riche mais de santé fragile, qui s'éteint après deux ans de mariage, à l'âge de trente neuf ans. Leur fils bien-aimé, Augustin, mourra à l'âge de quatre ans. En 1774, à l'âge de quarante deux ans, il est séduit par une Suissesse d'une vingtaine d'années, Marie Thérèse de Willermawlaz, l'une de ses admiratrices, orpheline, jolie et fortunée. Il ne la retrouvera cependant qu'après ses aventures d'agent secret. Elle lui donnera une fille en 1777 et il l'épousera en 1786. Cette succession de veuvages précoces et de remariages fructueux susciteront les calomnies des courtisans jaloux, qui haïssent ce "parvenu". Les ennemis les plus acharnés de Beaumarchais affirmeront même qu'il a empoisonné ses deux premières épouses...
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