UN CURIEUX PROCES
Il était difficile de condamner à mort une femme pour simple complicité. Il était tout aussi difficile de condamner une amie intime de la reine sans un chef d'accusation irréfutable. Or, la sorcellerie était un délit majeur, entraînant systématiquement la peine capitale. Aussi les enquêteurs se sont-ils empressés de prouver que la Galigaï était bien une sorcière. Leonora fut interrogée mais jamais torturée. Des dizaines de témoins furent convoqués. Des médecins, des amis, des serviteurs et autres exorciseurs qui n'apportèrent pas la moindre piste sensible. C'est en fait son influence si grande sur Marie qui fut retenue comme l'émanation perverse d'un don, d'un pouvoir occulte venant du diable. Bien que rien ne fut prouvé avec clarté, ce procès était avant tout politique, l'issue ne pouvait être mise en doute. La Galigaï fut condamnée à la décapitation et au bûcher.
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