TURENNE RACONTE SES BLESSURES DE GUERRE
Henri de Turenne apprend le métier des armes en Hollande. Passé au service de Louis XIII, qui le nomme colonel d'un régiment, il se révèle un grand stratège. En 1643, il prend le commandement de l'armée d'Allemagne. Après le siège de Sarenne, Turenne raconte : "Je fus un peu blessé, avant-hier. Il n'y avait que deux jours que j'y étais arrivé avec mes troupes. C'est du bras gauche, s'il plaît à Dieu, je n'en serai pas estropié. Je remue fort bien tous les doigts. Il fait un chaud insupportable. Je disais au chirurgien qu'il fasse écrire à Monsieur Poelblanc où est le coup". Turenne n'en dit pas plus. Il est sous le choc. Mais, comme il est normal, il s'empresse de rassurer sa mère. Le chirurgien militaire donne les détails techniques au médecin de la Cour qui est "cantonné" à Sedan. Il est probable qu'il s'agit d'une blessure provoquée par une balle de mousquet. Mais on ne sait si la cuirasse a été percée. Les armées disposaient, quoique en nombre insuffisant, de praticiens habiles, de chirurgiens dont la valeur était bien supérieure à celle des médecins de Molière. Mais la blessure était cependant plus grave que Turenne voulait bien le dire.
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