"MORTS DE FAIM PAR LES RUES"
Durant le siège de la capitale, les conditions de vie des Parisiens, riches ou pauvres, sont déplorables, ainsi qu'en témoigne dans ses Mémoires de la Ligue, un curé qui a tenu son journal durant cette période douloureuse. "La chair était fort chère à cause que l'on avait mangé mille chevaux, huit cents ânes et mulets. Et les pauvres mangeaient des chiens, des chats, des rats, des feuilles de vigne, et autres herbes qu'ils trouvaient, encore qu'ils soient fort chers. Entre autres, le gardien des Cordeliers m'a assuré qu'en trois semaines on n'avait pas mangé dans son couvent un morceau de pain et qu'ils n'avaient qu'un peu de ces herbes (...) et de ces bouillies faites de son avoine. Beaucoup de ceux qui n'avaient de quoi acheter ces petites choses mouraient par les rues. On s'en trouvait, quelques matinées, avec cent cinquante et quelque fois deux cents morts de faim par les rues".
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