LES BOURBONS
LOUIS XIII, LES PERSONNALITES
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L'ASCENSION DE CONCINO CONCINI Aventurier et séducteur, le Florentin Concino Concini s'introduit dans l'entourage proche de Marie de Médicis en épousant, le 12 juillet 1601, Leonora Galigaï, la confidente de la reine. Dès lors, son ascension sera exceptionnelle, favorisée par maints cadeaux et privilèges. Quelque neuf ans plus tard, en septembre 1610, il deviendra marquis d'Ancre et premier gentilhomme de le Chambre. Né à Florence vers 1575, Concino Concini est issu
de la noble Maison des comtes de La Penna. Fils de diplomate, il a fait de brillantes
études à l'université de Pise, mais s'est contenté de dilapider son patrimoine,
s'est compromis dans maintes affaires louches et a même tâté de la prison. Pour
se débarrasser de lui, un de ses oncles, secrétaire du grand duc Ferdinand 1er
de Toscane, a réussi à le faire admettre dans la suite de Marie de Médicis,
qui a quitté son pays pour épouser Henri IV et devenir reine de France, et l'a
sommé de ne plus revenir en Italie. Henri IV éprouve immédiatement une vive antipathie pour
Concini. Il demande son renvoi en Italie, puis se ravise, car l'intelligent
Florentin l'aide à dissimuler ses infidélités à la reine. Alors que Leonora
Galigaï règne sur son coeur et son esprit, Marie de Médicis couvre ses favoris
d'honneurs et de gratifications. En mai 1601, Concini est nommé majordome de
la reine. Prudent, il se fait discret et tente de séduire la Cour en donnant
des fêtes splendides. En mars 1606, il est chargé d'une ambassade officielle
à Florence. Deux ans plus tard, le 10 janvier 1608, il vend sa charge de majordome
et achète celle d'écuyer de la reine pour la somme de trente mille livres, acquittée
par son épouse. Cette fonction lui permet d'obtenir un appartement au Louvre
et l'immense privilège de pénétrer à cheval ou en carrosse dans la cour du palais.
La faveur des Concini grandit encore lorsque la reine accepte d'être la marraine
de leur fille et le roi, bien qu'il ne les aime guère, le parrain de leur fils. Le couple travaille avec une admirable concertation à
son ascension. L'argent (des sommes exorbitantes) qu'elle soutire à la reine-mère, Leonora Galigaï l'utilise pour acheter une clientèle et le met au service
de la carrière politique de son époux. Page MAJ ou créée le 2002 |