LES BOURBONS
LOUIS XIII, LES PERSONNALITES |
LOUISE DE MARILLAC, SOEUR DE LA CHARITE Louise de Marillac est l'une des principales collaboratrices de Vincent de Paul dans ses oeuvres de charité et, avec lui, la créatrice du premier système d'assistance organisé. Après une longue période de probation, elle deviendra, lors de la fondation de la Congrégation des Filles de la Charité, le 29 novembre 1633, la première religieuse sans ordre. Née le 15 août 1591 à Paris, Louise de Marillac a été élevée chez les dominicaines de Poissy. En 1601, à la mort de son père, seigneur de la petite bourgade de Ferrières en Brie, elle a été recueillie par son oncle et tuteur, le garde des Sceaux Michel de Marillac, qui, en 1613, lui a fait épouser le secrétaire des commandements de la reine Marie de Médicis, Antoine Legras. Veuve deux ans plus tard, Louise s'est sentie désorientée et a pris pour directeurs de conscience François de Sales, puissant évêque de Genève et fondateur des Visitandines, puis Jean Pierre Camus, évêque de Belley, et enfin Vincent de Paul. Les conseils de son directeur de conscience deviennent
bien vite indispensables à Louise, mais "Monsieur Vincent", comme
l'appellent les pauvres auxquels il se dévoue, étant souvent absent de Paris,
une correspondance régulière se noue entre eux. Désormais, Louise va seconder efficacement son directeur
de conscience. Voyageant en diligence, descendant dans les hôtelleries, puis
de plus en plus souvent chez l'habitant, où elle est reçue avec joie, elle sillonne
les terres des Gondi, protecteurs de Vincent de Paul, où, pour secourir et évangéliser
les paysans, celui-ci a créé des "confréries de Charité". Il lui a,
raconte un témoin, "mis en main un règlement des Charités,
ainsi qu'un mémoire sur la manière de les établir, de les visiter, de les organiser".
Dans chaque village, elle réunit les membres de la confrérie pour stimuler leur
zèle; elle enseigne le catéchisme, conseille les femmes qui assistent les malades.
Sa réputation grandit, et elle est souvent acclamée par le peuple. Elle n'en
continue pas moins à solliciter les avis de Monsieur Vincent, s'affolant lorsque
le contact s'établit difficilement : comme il voyage beaucoup, elle lui dresse
des listes de questions. A Paris, Louise conseille les dames du monde recrutées
au sein des Dames de la Charité de l'Hôtel Dieu. Lorsque, le 29 novembre 1633,
Monsieur Vincent fonde la congrégation des Filles de la Charité, elle est chargée
d'accueillir et d'héberger les campagnardes qui se proposent d'oeuvrer au service
des pauvres, de les former et de les envoyer à la demande dans les villages
touchés par la misère. Elle est de fait la supérieure de la Congrégation, la
première supérieure laïque des premières soeurs non cloîtrées. Parallèlement,
elle aide son mentor dans son oeuvre d'assistance aux galériens, puis aux enfants
trouvés. Page MAJ ou créée le 2003 |