LES BOURBONS
LOUIS XIV, CHEF D'ETAT |
LOUIS XIV RECOIT LES AMBASSADEURS DU ROI DE SIAM Le 1er septembre 1686, Louis XIV reçoit solennellement les ambassadeurs du roi de Siam, Phra Naraï. A l'issue de cette audience, le Roi Soleil est enchanté : pour la première fois, des princes orientaux de sont prosternés devant lui! Quant à la Cour de Versailles, elle ne tarit pas d'éloges à l'égard de ces diplomates si exotiques, si polis et si pleins d'esprit... En 1681, Louis XIV devait recevoir des ambassadeurs
du roi de Siam. Mais, le Soleil d'Orient, le navire au bord duquel les
diplomates avaient embarqué, a été pris dans une terrible tempête et a sombré
corps et biens. Une autre ambassade a aussitôt été dépêchée à Versailles. Mais,
le Roi Soleil n'a pas considéré les deux khunmeng (mandarins de rang inférieur)
comme des interlocuteurs dignes de lui et ne les a pas reçus. Le jour dit, les représentants du roi de Siam
sont reçus à Versailles par deux régiments de la garde en armes. Ils sont conduits
à la salle des Ambassadeurs, où ils se lavent les mains et le visage. Ces ablutions
paraissent fort exotiques aux courtisans, qui s'esbaudissent du souci de propreté
des Orientaux. Puis, les Siamois revêtent leur costume de cérémonie et se coiffent
d'un haut bonnet pointu recouvert de mousseline blanche et cerclé d'une couronne
de feuilles d'or. Ils gravissent ensuite les escaliers entre deux haies de cent
Suisses aux accents d'air "siamois" composés tout spécialement pour
la circonstance et traversent les Grands Appartements encombrés par une foule
de curieux. Arrivé au salon de la Paix, Kosapan, le premier
ambassadeur, sort la lettre écrite sur feuille d'or de sa somptueuse et monumentale
"enveloppe". Puis, escortés par le maréchal de Luxembourg, les diplomates
siamois pénètrent dans la galerie des Glaces, où mille
cinq cents courtisans piaffent d'impatience.
Le Roi Soleil les attend sur son trône, que l'on a placé sur une estrade de
huit marches. En traversant la salle, les diplomates font plusieurs fois, les
mains jointes sur le front, la profonde révérence orientale. Conformément à
leur coutume qui veut que nul ne reste debout devant un souverain ni ne le regarde,
ils s'agenouillent devant Louis XIV et gardent cette attitude jusqu'à la fin
de l'audience. Page MAJ ou créée le 2002 |