LES BOURBONS
LOUIS XIV, CHEF DE GUERRE |
VICTOIRE SUR LES OTTOMANS A SAINT GOTHARD Roi Très Chrétien, maître tout puissant de la France, fille aînée de l'Eglise, Louis XIV se doit de répondre à l'appel du pape et de défendre la Chrétienté contre le péril ottoman. Le 1er août 1664, à Saint Gotthard en Hongrie, les six mille Français commandés par le duc Jean de Coligny vont largement contribuer à la victoire, aux côtés des princes allemands de la Ligue du Rhin, des Impériaux de Montecuccoli et des armées de l'empereur Léopold 1er. Voila quatre ans que les Ottomans guerroient contre l'Empire. Au début de l'année 1664, ils ont repris leurs attaques contre les possessions des Habsbourg, et Vienne est tout près de tomber entre leurs mains. En février, le pape Alexandre VII, dont les Etats sont eux aussi menacés, convoque les grandes puissances chrétiennes et les invite à s'unir au sein d'une ligue défensive. Louis XIV n'est, de prime abord, guère enclin à répondre à l'appel de Rome. Depuis que, par l'entremise de son ministre Colbert, il a créé ses grandes compagnies de commerce maritime au Levant, il tient à conserver des relations amicales, et profitables, avec la Sublime Porte. En outre, il ne lui déplaît pas de voir son ennemi l'Empereur Léopold 1er confronté à une situation épineuse. Mais le Roi Très Chrétien est avant tout
soucieux de ne pas laisser au seul Empereur la gloire de sauver la Chrétienté.
D'autant que ses alliés, les princes d'Empire, craignant que leurs territoires
ne soient envahis par les Ottomans, s'en sont remis à sa bienveillance. Sitôt
après avoir accepté de participer à cette croisade contre les infidèles, Louis
XIV met sur pied la Ligue du Rhin avec les princes allemands et fait savoir
qu'il n'épaulera l'Empereur qu'à condition que cette Ligue serve en tant que
corps d'armée séparé. Enfin, il constitue un contingent de six
mille hommes, placé
sous les ordres du lieutenant général Jean de Coligny, qui s'en remettra au
commandement du prince de Hohenlohe, général de la Ligue du Rhin. Le 1er août, chrétiens et infidèles se
font face non loin du monastère de Saint Gotthard, qui donnera son nom à la
bataille. Les premiers, répartis en trois corps d'armée, celui de l'Empereur,
celui des Impériaux et celui de la Ligue, se lancent à l'assaut. Très vite,
ils se heurtent à la résistance acharnée des seconds... Au cours du rude engagement,
qui se solde par l'éclatante victoire de la Chrétienté, les Impériaux n'ont
pas démérité. Pourtant, Montecuccoli affirme que, ce jour là, "les
troupes françaises ont fait des merveilles". Page MAJ ou créée le 2002 |