LES BOURBONS
LOUIS XVI, LES ARTS ET LES SCIENCES |
PLACE LOUIS XV - PLACE DE LA CONCORDE Les travaux de la magnifique esplanade conçue par l'architecte du roi Jacques Ange Gabriel s'achèvent en 1775. Cette place, la plus grande de la capitale, porte alors le nom de Louis XV. Rebaptisée place de la Révolution, elle verra tomber sous la guillotine les têtes de Louis XVI, de Marie Antoinette et de milliers de français célèbres ou anonymes. Définitivement devenue place de la Concorde, elle recevra ses derniers ornements sous la monarchie de Juillet. En 1775, quelques vingt ans après le début des travaux, le chantier de la place Louis XV s'achève. Au centre du vaste octogone conçu par l'architecte du roi Jacques Ange Gabriel, trône la statue équestre du Bien Aimé, réelisée par le sculpteur Edme Bouchardon; au nord, de part et d'autre de la nouvelle perspective s'ouvrant sur la rue Royale, se dressent deux palais jumeaux à colonnes corinthiennes et à frontons sculptés. A proximité de ce qui va devenir la plus grande et la plus belle place de Paris, de nombreux hôtels particuliers sont construits. Mais Louis XVI vient de succéder à Louis XV, et, bientôt, la monarchie va être emportée par la tourmente révolutionnaire. En 1792, la place est rebaptisée place
de la Révolution. Le palais abritant le garde-meuble royal est affecté au ministère
de la Marine, et la statue de Louis XV est remplacée par une représentation
de la Liberté. La guillotine y est, d'abord provisoirement, dressée deux fois
: en octobre, pour décapiter des voleurs de bijoux; puis le 21 janvier 1793,
pour l'exécution de Louis XVI. Le 11 mai suivant, la machine de mort est installée
à demeure et, jusqu'au 9 juin 1794, pendant une terriblement longue année, fera
quelques mille trois cents victimes. Elle sera de nouveau déménagée, mais reviendra le 28
juillet, pour faire un sort à Robespierre et à ses compagnons. Sous la monarchie de juillet, entre 1833
et 1836, l'achèvement de la décoration de la place est confié à Jacques Hittorff.
Sur chacun des huit pavillons d'angle, l'architecte fait élever des statues
représentant les grandes villes de France : Lyon et Marseille sont l'oeuvre
du sculpteur Petitot, Lille et Strasbourg celle du Suisse Pradier, Bordeaux
et Nantes de Caillonette, Rouen et Brest de Cortot. Page MAJ ou créée le 2002 |