LES BOURBONS
LOUIS XVI, LES ARTS ET LES SCIENCES |
MONGE ET LA "GEOMETRIE DESCRIPTIVE" Mathématicien de génie, Gaspard Monge établit les lois de la perspective et leur donne un nom : la géométrie descriptive. Elu membre de l'Académie des Sciences le 14 janvier 1780, il va complètement renouveler par ses découvertes, alliées à un sens aigu de la pédagogie et de la vulgarisation, le domaine des mathématiques. Ses travaux conduiront à la création de la géométrie moderne. Dans la seconde moitié du XVIIIème siècle, l'école française de mathématiques brille de tous ses feux. Elle rassemble nombre de brillantes personnalités, parmi lesquelles Gaspard Monge, doté de dons exceptionnels, joue un rôle déterminant dens le renouveau de la géométrie. Cet élan modifiera l'ensemble des recherches mathématiques, la diffusion par Monge des méthodes de la géométrie descriptive amenant plusieurs mathématiciens à s'intéresser aux principes de la perspective. Né à Beaune le 9 mai 1746, Gaspard Monge
entre en 1765 à l'Ecole du génie militaire de Mézières. Il n'a que dix neuf ans, mais
recruté comme dessinateur de plans, il se révèle un éblouissant géomètre en
établissant les bases d'une nouvelle technique graphique. Il n'invente pas entièrement
cette "géométrie descriptive" (il en existait déjà quelques exemples
d'études par les grands peintres de la Renaissance), mais il lui donne son nom
et il est le premier à savoir en préciser les principes, à en définir les méthodes
et à en déduire toutes les fécondes applications, ouvrant la voie à de riches
développements, aussi bien dans le domaine des techniques que dans celui de
la géométrie pure et même de la géométrie infinitésimale qui en découle. Cette
technique porte sur les méthodes qui permettent de représenter les objets sur
un plan. La méthode des deux projections orthogonales en particulier, qui porte
le nom de "méthode de Monge", se révèle particulièrement adaptée à
la représentation d'objets ayant des dimensions spatiales du même ordre de
grandeur. Elle permet de résoudre les problèmes géométriques les plus divers
et les plus complexes. Elle résout magistralement les difficultés que la perspective
centrale fait naître dans certaines conditions d'angles ou de plans de vue. Monge rend compte de ses études dans plusieurs
mémoires, dont le premier, en 1771, consiste en une étude globale des propriétés
générales des courbes de l'espace. Ses résultats novateurs sont présentés avec
élégance, tout comme, en 1775, une étude sur les surfaces développables, qui
réunit avec talent un exposé géométrique d'ensemble, une interprétation analytique
et une application à la théorie des ombres et des pénombres. Page MAJ ou créée le 2002 |