LES BOURBONS
LOUIS XVI, LES ARTS ET LES SCIENCES |
LAVOISIER, FONDATEUR DE LA CHIMIE MODERNE En 1789, Antoine Laurent de Lavoisier publie son révolutionnaire Traité élémentaire de chimie et s'impose comme le fondateur de la chimie moderne. Savant reconnu, il est aussi un homme public influent et un serviteur de l'Etat expérimenté. Mais sa charge de fermier général, acquise en 1779, lui vaudra d'être soupçonné de "complot" contre la Nation et d'être condamné à l'échafaud. Dans les années 1770, la chimie semble offrir de grandes potentialités mais n'est pas encore organisée. C'est vers cette discipline que va s'orienter Antoine Laurent de Lavoisier, alors qu'il a manifesté dès ses débuts un grand intérêt pour la physique expérimentale. Né à Paris le 26 août 1743, il se fait tout d'abord remarquer par un mémoire sur les Différents Moyens qu'on peut employer pour éclairer une grande ville, qui lui vaut, à vingt deux ans, un prix de l'Académie des Sciences, où il fera son entrée deux ans plus tard. Les travaux de Lavoisier (analyse de l'eau, étude pour
approvisionner Paris en eau potable) portent tous la marque de sa fascination
pour les instruments de mesure, balances, thermomètres, pyromètres, aéromètres.
En 1774, le savant publie ses Opuscules physiques et
chimiques. Il innove par une expérimentation rigoureuse, s'appuyant
sur l'usage systématique de la balance et l'application du principe de conservation
de la masse et des éléments chimiques, ce qui fait de lui, le créateur de la
chimie moderne. Le 24 juin 1783, le savant présente à Louis XVI, que les sciences
passionnent, ses premiers travaux sur la synthèse de l'eau. Il entend faire
de la démonstration de la composition de l'eau un événement historique et, en
février 1785, se livre devant un public composé d'académiciens et de Grands
du royaume à une spectaculaire expérience de synthèse et de décomposition de
l'eau, qui durera deux jours et convaincra le tout Paris scientifique. Mais celui qui a accompli une révolution dans le domaine
de la science est rattrapé par la Révolution politique. Vers la fin des années
1780, malgré les troubles, il poursuit ses recherches, rédige des rapports pour
le Comité d'Agriculture et l'Académie, se consacre à la gestion de l'Arsenal,
qui lui vaut, le 27 octobre 1788, d'être confronté à une explosion à la poudrerie
de l'Essonne. Page MAJ ou créée le 2002 |