LES BOURBONS
LOUIS XVI, CHEF D'ETAT |
LE MANIFESTE DE BRUNSWICK Le 1er août 1792, Paris indigné prend connaissance du manifeste que le général Brunswick, chef des armées coalisées de la Prusse et de l'Autriche, a fait rédiger pour effrayer les révolutionnaires français. En termes peu amènes, cette virulente adresse menace de mettre la capitale à feu et à sang si le moindre mal est fait à la famille royale. Loin de calmer l'ardeur des patriotes, le "manifeste de Brunswick" va mettre le feu aux poudres et précipiter la chute de la monarchie. En ce mois de juillet 1792, des débats abimés et violents secouent l'Asemblée Législative. Les députés multiplient les attaques contre le roi qui, à leurs yeux, use et abuse de son droit de veto, et qu'ils soupçonnent de complicité avec les puissances étrangères. Bon nombre d'élus réclament la déchéance de Louis XVI. A la tribune, Robespierre, l'un des plus virulents, se lance dans un violent réquisitoire contre le roi et se prononce pour l'élection d'une nouvelle assemblée au suffrage universel. "A quoi bon garder une Constitution, puisque le roi veut nous perdre", murmure-t-on sur les bancs de l'Assemblée. Effrayée par la montée de
l'exaltation populaire, Marie Antoinette presse l'étranger d'intervenir.
Le 25 juillet, à la demande des amis de la reine, le comte Alex de Fersen
et Mercy d'Argenteau et des émigrés réfugiés en
Rhénanie et à Bruxelles, le duc de Brunswick, commandant en chef
des forces coalisées, charge le marquis de Limon de rédiger un
virulent manifeste. Destiné à intimider les révolutionnaires,
le "manifeste de Brunswick" menace "d'une vengeance exemplaire
et à jamais mémorable, en livrant la ville de Paris à une
exécution militaire et une subversion totale s'il est fait la moindre
violence, le moindre outrage à Leurs Majestés le roi et la reine". Le 3 août 1792, Jérome Pétion
de Villeneuve, maire de la Commune de Paris, demande, au nom des sectionnaires
de la capitale, la déchéance du roi. Quarante sept des quarante huit sections se prononcent
pour cette déchéance et appellent à l'insurrection si on
ne leur donne pas satisfaction. L'Assemblée hésite et reporte
sa décision au 9 août. Finalement, ce sont les événements
de la rue qui vont décider de l'avenir de la monarchie. Page MAJ ou créée le 2001 |