LES BOURBONS
LOUIS XVI, CHEF DE GUERRE |
LOUIS XVI AU SECOURS DE LA JEUNE AMERIQUE En 1775, les treize colonies anglaises d'Amérique du Nord entrent en conflit ouvert avec la couronne d'Angleterre. Le 4 juillet 1776, elles adoptent la déclaration d'Indépendance. En France, Louis XVI, qui a une revanche à prendre sur l'Angleterre, décide d'apporter son soutien aux insurgés nord-américains alors en mauvaise posture face à l'armée britannique. Louis XVI et Vergennes, son ministre des Affaires Etrangères, ont en effet de bonnes raisons d'en vouloir aux Anglais. Il leur faut effacer de la mémoire du peuple français le souvenir de la guerre de Sept Ans et ses conséquences désastreuses : le traité de Paris du 10 février 1763. Par celui-ci, la France s'était vue contrainte de céder à l'Angleterre tous ses territoires nord-américains : l'Acadie, le Canada et le golfe du Saint Laurent. Pour cette raison, ils décident de favoriser tacitement la révolution américaine. Vergennes met Benjamin Franklin, représentant de la jeune République, en relation avec Beaumarchais, le célèbre auteur dramatique, qui va s'occuper de trouver des armes. La Fayette, qui connaît bien la situation américaine pour avoir combattu dans le rang des insurgés quelques années plus tôt (1777), va peser de façon déterminante dans l'intervention officielle de la France, en janvier 1778, aux côtés des Américains et de leur chef, George Washington. Le roi accepte que La Fayette, devenu la
coqueluche des salons parisiens et qui s'enflamme pour la révolution américaine,
prépare une nouvelle expédition. En 1780, le souverain décide l'envoi d'un corps
expéditionnaire de six miille hommes placés sous le commandement du comte de Rochambeau.
L'infanterie est bientôt appuyée par une escadre de trente huit navires sous les ordres de
l'amiral de Grasse. Cet appoint va s'avérer décisif lors de la bataille de Yorktown, le
19 octobre 1781, qui voit Washington et Rochambeau l'emporter définitivement sur l'armée
anglaise mise en déroute. Page MAJ ou créée le 1999 |