LES BOURBONS
LOUIS XVI, LES PERSONNALITES |
LA FAYETTE, DEPUTE DE LA NOBLESSE D'AUVERGNE Héros de la guerre d'Indépendance américaine, le marquis de La Fayette entre en politique en prenant des positions audacieuses à l'Assemblée des notables en 1787. Au printemps 1789, la noblesse d'Auvergne va l'élire député de Riom aux états généraux. Héros de la guerre d'Inédépendance américaine, Gilbert Motier, marquis de La Fayette, entre en politique en s'opposant, en 1786, au monopole du sel. Cette prise de position rebelle n'émeut guère Versailles, où le roi apprécie beaucoup le jeune marquis. C'esr sans doute à sa situation privilégiée à la Cour que celui-ci se doit de participer à l'Assemblée des notables, convoquée par Louis XVI et son ministre Calonne dans le dessein de contourner le Parlement, qui se refuse à enregistrer de nouvelles lois fiscales. Ni Louis XVI ni son ministre ne se posent de questions
quant à l'attitude qui sera celle du nouveau venu. Ils sont persuadés que ce
courtisan, militaire sans aucune expérience politique, les appuiera. La Fayette
fait même partie des rares aristocrates à se voir octroyer l'insigne privilège
de disposer pour la durée de la réunion d'un appartement à Verailles. A l'Assemblée,
il se retouve dans une commission réactionnaire : en 1784, il a été décoré de
la croix de Saint Louis, la plus haute distinction militaire du royaume, et
il est déjà prévisible que le titre de duc lui reviendra en échange de son soutien
au ministère. Le 8 août 1788, le roi signe le décret de convocation
des états généraux. Le 23 septembre, la date d'ouverture de la première session
est fixée au 1er mai 1789. Les élections commencent début 1789. La Fayette reste
modéré et garde sa place au sein de la noblesse. Il écrit que Louis XVI a gagné
"la gratitude, l'affection et la confiance de son
peuple". Ce qui ne l'empêche pas de décréter que "le
meilleur des monarques" ne peut accomplir le bien "sans
le soutien de la Nation", qui passe selon lui par l'élaboration
d'une Constitution. Cette attitude déplaît fort aux notables d'Auvergne, qui
l'élisent député de Riom avec seulement cent qutre vingt
dix huit voix des trois cent qutre vingt treize qu'il pouvait attendre
et sous conditions : tous les votes doivent se faire par ordre et non par tête;
il faut défendre les privilèges de la noblesse; le député votera en suivant
les instructions de ses électeurs. Page MAJ ou créée le 2003 |