UNE EPOUSE DEVOUEE

Sous la Terreur, Adrienne de Noailles, l'épouse du marquis de La Fayette, est menacée, deux fois arrêtée, puis assignée à résidence. Ce qui ne l'empêche pas de se battre pour la libération de son mari prisonnier des Autrichiens, et dont elle tente, en vain, de faire jouer les appuis. Plusieurs fois, elle demande à le rejoindre : elle y parvient, entraînant à sa suite ses deux filles, et à Olmütz, le trouve malade, "laissé sans secours quelconque, sans lumière (...), réduit à deux chemises". Sa propre santé pâtit des conditions de vie dans la sinistre forteresse, mais elle a l'autorisation d'entretenir une correspondance, contrairement au marquis, et, à force de décrire le sort scandaleux qui est fait à l'ancien héros, finit par émouvoir. La marche des armées françaises vient appuyer les efforts de la courageuse épouse et, le 25 juillet 1796, celle-ci note "un changement visible dans la politesse des gardiens. A chaque victoire française, à chaque écrit vigoureux en notre faveur, nous apercevons une nuance de plus". Cependant, La Fayette restera encore plus d'une année en captivité.

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