ATTRITION OU CONTRITION ?
Une contreverse théologique intéresse vivement Louis XIII et fait intervenir le cardinal de Richelieu comme le jésuite Caussin : à quelles conditions le pécheur peut-il recevoir le sacrement de pénitence? Pour Richelieu, "l'attrition", c'est-à-dire un repentir vrai et sérieux, fondé sur des motifs de caractère moral, comme la crainte de Dieu et de son châtiment, suffit. C'est d'ailleurs la "ligne" de l'Eglise depuis le concile de Trente, dont le catéchisme précise que la rémission des pêchés peut être obtenue par la confession et l'absolution donnée par le prêtre. Pour le père Caussin, seule la "contrition", repentir parfait fondé sur l'amour de Dieu et l'horreur du péché, est valable. Le cardinal, auteur du Traité de la perfection du chrétien, et le jésuite, qui a écrit La Cour sainte, sont aussi en rivalité tant au plan politique que théologique.
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