LES CAPETIENS
HENRI 1ER, LES PERSONNALITES |
GEOFFROY MARTEL COMTE D'ANJOU C'est à trente trois ans, et après avoir longtemps dû mettre un frein à ses ambitions, que Geoffroy Martel devient enfin comte d'Anjou. Au gré des alliances et des conflits avec Henri 1er et les grands seigneurs du royaume capétien, il va poursuivre la politique d'expansion territoriale de son père, Foulques III Nerra, mort le 21 juin 1040. Geoffroy Martel est à maints égards le
portrait de son père, le comte d'Anjou Foulques III Nerra, tout aussi vigoureux,
fougueux et avide de pouvoir. Mail il est de surcroît un bel esprit fort cultivé,
un stratège de talent, un ambitieux aux visées politiques les plus hautes..
Aussi supporte-t-il mal de voir son père si peu désireux de partager son autorité
et sa puissance. Et, puisqu'on lui refuse la première place, ce jeune homme
indépendant et combatif entend bien s'y hisser par lui même. Goeffroy Martel n'est pas encore entré
en possession de son patrimoine qu'il a déjà une réputation de conquérant. Pourtant
en 1035, le vieux Foulques Nerra, qui va sur ses soixante ans, n'entend toujours céder
ni sa place ni son titre. Si bien que le fils, las d'attendre son heure, se
pose en rival de son père et qu'il s'ensuit une terrible guerre familiale, qui,
pendant quatre ans, ensanglante l'Anjou. Défait et grièvement blessé à la cuisse,
Geoffroy Martel finit par se soumettre. Selon la légende, son père se serait
proclamé vainqueur, le condamnant à parcourir plusieurs lieues selle sur le
dos, puis à s'incliner devant lui. "Enfin,
tu es dompté", se serait exclamé Foulques Nerra.
"Oui, mais par mon père",
aurait répliqué Geoffroy Martel, déterminé à ne plus céder devant personne. Fort habilement, le nouveau comte d'Anjou
amène le roi Henri 1er à lui transférer la suzeraineté de la Touraine, qui avait
été octroyée à Foulques Nerra. Puis il part en guerre contre le comte Thibaud
III de Blois, dont il triomphe à la bataille de Saint Martin le Beau, le 21
août 1044. Le Blésois, capturé avec plus de 1 500 chevaliers, cède en rançon
Tours, Langeais et Chinon, et s'engage à ne construire aucune forteresse à moins
de sept lieues de l'Anjou. Page MAJ ou créée le |