LES CAPETIENS
LOUIS IX Saint Louis, CHEF DE
GUERRE |
LE SIEGE DE MONTSEGUR Au printemps de 1243, l'armée du roi de France met le siège devant le plus puissant des refuges cathares en Languedoc. Il faut détruire Montségur. Ce bastion de "l'hérésie", qui abrite les assassins des inquisiteurs d'Avignonet, va narguer pendant des mois les chefs de la croisade contre les Albigeois. Au terme d'un siège de près d'une année, les hommes de Saint Louis devront avoir recours à la force pour venir enfin à bout de la résistance des rebelles. Un beau matin de mai 1243, c'est sans surprise que les occupants du château de Montségur voient apparaître à l'horizon l'avant-garde d'une gigantesque armée. Commandés par le sénéchal de Carcassonne, Hugues des Arcis, les soldats du roi de France établissent leur camp sur le plateau qui fait face au sommet sur lequel se dresse la forteresse tenue par les rebelles cathares. Dans le campement français, 7 000 hommes, chevaliers et servants, galvanisés par l'archevêque de Narbonne, Pierre Amiel, s'activent à la préparation du siège. Dans la citadelle de Montségur, "l'évêque" cathare de Toulouse, Bertrand Marty, Pierre Roger de Mirepoix et Raimond de Pereille, chefs de la garnison, s'apprêtent à soutenir le plus long siège de l'histoire de la croisade contre les Albigeois. Ce n'est pas le premier siège que
doit soutenir Montségur Déjà, deux ans plus tôt, les soldats du comte de
Toulouse ont occupé les positions aujourd'hui tenues par les hommes du roi de
France. A la suite de la révolte de Trencavel, vicomte de Carcassonne, de
Béziers et d'Albi, Raimond VII de Toulouse, soupçonné malgré sa neutralité,
de connivence avec le rebelle, a dû
renouveler son hommage à Saint Louis. Pour plaire au roi très chrétien, il a
promis de poursuivre la chasse aux hérétiques. il a donc, symboliquement et
sans grande ardeur, mis le siège devant le dernier refuge de l'Église cathare.
Mais ses troupes s'étaient retirées déclarant le château imprenable. Deux cents hommes d'armes dans
Montségur. Plus de 2 000 combattants dans la plaine. On
pourrait croire la supériorité française écrasante. Mais ce serait sans
compter avec le relief tourmenté de cette partie des contreforts des
Pyrénées. Montségur est inaccessible, tant aux hommes qu'aux armes de jet.
Les croisés frémissent à la seule idée d'escalader à découvert le "pog" au sommet duquel se dresse la citadelle. Les ingénieurs français,
quant à eux, sont incapables de construire des catapultes d'une portée suffisante pour atteindre les murailles surplombant de
vertigineux à-pic. La seule solution réside dans le blocus. L'été viendra et
asséchera les citernes. Le contrôle et la surveillance des alentours
empêcheront tout ravitaillement. Page MAJ ou créée le |