UN OUVRAGE TAXE DE MISOGYNIE

Dans le second Roman de la Rose, la vision de la femme n'a plus grand chose à voir avec celle de l'amour courtois. Les vices féminins viennent en tête des misères du monde. Des personnages allégoriques s'en prennent dans leurs discours aux "moeurs féminins" repoussants. La femme est une créature rusée, vénale, perverse, malveillante, incapable de garder un secret, mue par la volonté de domination et s'adonnant à la luxure. Véritable anthologie de la misogynie, l'ouvrage de Jean de Meung a suscité la première "querelle" littéraire de l'histoire des lettres au début du XVème siècle : certains écrivains ont alors dénoncé cette épouvantable description de la femme; tandis que d'autres ont allégué pour la défense de l'auteur que celui-ci n'avait pas repris ces propos à son compte.

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