LE PAPE DEMANDE L'AIDE DU ROI

Ayant été trompé par son candidat Otton de Brunswick, le pape Innocent III se lamente par écrit à Philippe Auguste : "Ah! Si nous avions pénétré aussi bien que vous le caractère d'Otton, il ne nous aurait pas trompé! Ce fils impie persécute sa mère : il étend même ses mains sur la Sicile, non content d'avoir dépouillé de l'héritage paternel notre fils et pupille chéri (le jeune Frédéric Hohenstaufen). Qui peut désormais avoir confiance en lui, puisqu'il ne tient même pas parole à nous, le vicaire du Christ? Nous vous parlons à notre honte, car vous nous aviez bien dit de nous méfier de cet homme. Mais nous nous consolons avec Dieu qui, lui-même, s'est repenti d'avoir établi Saül, roi d'Israël". Il proteste de son dévouement envers le Capétien : "Nous avions engagé Otton, de vive voix, à rester en paix avec vous. Il nous a fièrement répondu que, tant que vous occuperez la terre de son oncle, il n'aurait pas le droit de lever la tête sans rougir... Nous lui avons déclaré, en termes formels, que nos n'abandonnerons jamais la France, puisqu'elle ne nous a jamais délaissé, dans la prospérité comme dans le malheur".

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