CROISE : UN STATUT PROTEGE

Devenir croisé n'est pas le seul fait de son désir. Qu'on soit clerc, laïc ou jeune marié, partir en croisade suppose d'obtenir d'abord l'autorisation de son évêque, de son curé ou de sa femme. Accordée par le pape, l'indulgence plénière, elle, n'a réellement d'effet que si la piété motive la démarche. Accepté pour l'aventure, le pélerin armé du "Voyage à Jérusalem" coud sur son vêtement une croix, généralement rouge, soit sur l'épaule gauche, soit entre les deux omoplates. Il devient dès lors l'un des "cruce signati", "marqués du signe de la croix". La croix est l'emblême privilégié des pélerins de Terre Sainte. Autre grand insigne de pélerinage, qui s'imposera à la fin du Moyen Age, la coquille, désignant le "marchant" vers Compostelle. Pendant son absence, le croisé voit ses biens et sa famille placés sous la protection de l'évêque.

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