ROI ET SUZERAIN
Considérant que l'affaire est close, Louis IX s'en retourne à Paris. Mais c'est comter sans la pugnacité de Milon de Nanteuil. Dans un courrier adressé au roi, l'évêque insiste pour que les prévenus qui ont été transférés dans la capitale soient renvoyés à Beauvais et soumis à la justice épiscopale. Il précise en outre que le privilège de juridiction attaché à son Eglise interdit au souverain de se substituer à l'autorité ecclésiastique, et que Sa Majesté aurait ainsi outrepassé ses droits en accaparant la haute justice dans cette affaire.. Louis IX ne se laisse ni impressionner, ni influencer. Il convoque ses messagers et leur ordonne : "Allez présenter à Monseigneur de Châtillon Nanteuil les plus humbles dévotions du plus humble serviteur de Dieu. Faites ensuite connaître au seigneur temporel de Beauvais, vassal du roi, que le suzerain juge le vassal et qu'il n'est pas d'appel au jugement du roi".
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