PHILIPPE 1ER ET L'INVESTITURE
L'investiture d'un ecclésiastique (abbé ou évêque) est un sacrement qui ne peut être donné que par l'Eglise. Tel est le point central de l'argumentation de la réforme grégorienne pour faire cesser les pratiques d'investiture par les rois et les seigneurs laïques, qui soumettent les clercs au pouvoir temporel. De plus, la réforme affirme qu'un dignitaire du clergé ne peut prêter l'hommage féodal, n'est lié que par le serment de fidélité au roi, comme tous les sujets, et que les biens de l'Eglise sont inaliénables. Cette théorie bouleverse toute l'organisation de la société et, dans sa logique, affirme la suprématie du spirituel sur le temporel. Philippe 1er, partisan d'une alliance entre le spirituel et le temporel, renonce à son pouvoir d'investiture qu'il remplace par une simple remise des biens temporels et un serment de fidélité.
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