LE RALLIEMENT DES LILLOIS
Lorsque l'armée royale conquiert Lille, en septembre 1304, les artisans et le peuple veulent continuer la lutte, tandis que les notables souhaitent rapidement se soumettre. Mais, contrairement aux autres villes flamandes, Lille a une préoccupation essentielle : défendre son patrimoine. Aussi n'y a-t-il pas de heurts violents entre les deux partis. La cité passant successivement d'un camp à l'autre, la ralliement au vainqueur du moment est facilité tour à tour par les partisans des Flamands ou ceux des Français, ce qui permet d'éviter les représailles. Alors que Lille est sur le point de se rendre, Jean de Namur, l'un des fils du comte de Flandre Gui de Dampierre et principal adversaire de Philippe le Bel, suggère à Philippe de Thiette, son frère cadet qui est à la tête de la ville, de faire massacrer les leliarts ("les gens des lys") tenants du Capétien. Ce "conseil" n'est pas suivi; et la population se ralliera progressivement au parti français, car le roi a respecté les franchises et les coutumes.
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