LE COUT DE LA GUERRE
En 1293, le Trésor royal ne compte guère que 200 000 livres tournois. Pour renflouer les finances et payer les dépenses de guerr, l'impôt va lourdement frapper tous les sujets de Philippe le Bel. Le clergé est soumis au décime (qui rapporte 189 000 livres tournois) et les laïcs au centième (pour 315 000 livres), les biens des marchands de Bayonne sont saisis et vendus (pour 14 200 livres), les fonds déposés dans trois monastères parisiens par l'évêque de Winchester (26 000 livres) sont également saisis. Le roi obtient encore 16 000 livres des Italiens, 215 000 livres des Juifs. Les riches bourgeois des villes lui prêtent 613 000 livres, 50 000 livres par les officiers et les prélats, 200 000 livres par les banquiers et les hommes d'affaires florentins Biche et Mouche. Au total, il récupère deux millions de livres tournois! De son côté, le roi Edouard 1er d'Angleterre taxe les églises, détourne vers son Trésor les décimes déjà levés sur le clergé pour la croisade, impose annuellement les laïcs.
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