LES CAROLINGIENS

CHARLES II LE CHAUVE, CHEF DE GUERRE

 

VAINCU PAR LES VIKINGS
(845)

Venus de Scandinavie sur leurs drakkars, les Normands ravagent les côtes de France. Face à leur rapidité, Charles II, petit-fils de Charlemagne, se trouve bien désemparé. D'autant qu'il a fort à faire par ailleurs pour lutter contre ses propres frères.

Moins de cinquante ans après la mort de Charlemagne, d'horribles récits se multiplient dans le royaume de Charles II, le Chauve, petit-fils du grand empereur : "Il n'y a presque pas de localité, pas de monastère qui soit respecté". Les Vikings (les Normands) ont incendié le monastère et l'église de Saint Quentin. Le roi qui les poursuivait n'a rien fait d'utile. Au printemps les envahisseurs gagnent les régions du littoral ; demeurant là tout l'été, ils dévastent tout par le fer et par le feu. Les auteurs de ces horribles méfaits : des hommes venus du nord, les redoutables Vikings ! Leurs raids dévastateurs sèment la terreur ; ils volent, pillent, incendient et violent tout sur leur passage, ravageant non seulement les côtes, mais aussi l'intérieur des terres.
Mais d'où viennent ces "Normands" que rien ne semble pouvoir arrêter ? De la Scandinavie, au nord de l'Europe, de ces pays rudes et froids, les actuels Suède, Norvège et Danemark. Dès la fin du VIIIème siècle, les Norvégiens puis les Danois se lancent dans des expéditions de plus en plus hardies au-delà de leurs terres d'origine. Leurs chefs de guerre cherchent ainsi à accroître leur prestige par le retentissement de leurs victoires et à accumuler les richesses provenant des butins et des pillages.

En 819, les Normands attaquent une première fois le royaume franc en pénétrant par l'embouchure de la Loire. Ils intensifient leurs raids à partir de 835. Remontant le cours de la Loire et de la Seine, ils assaillent par surprise les villes de Paris, Tours et Chartres et les monastères comme celui de Saint Quentin dans l'Aisne, les pillent et les incendient. La soudaineté et la brutalité de ces attaques terrorisent les populations. Leur rapidité de mouvement empêchent le roi Charles de regrouper des forces suffisamment rapidement pour les affronter.
Le roi Charles le Chauve est désemparé face à ces ennemis d'un nouveau genre. Il a bien une idée pour s'opposer à la rapidité des Normands dans la remontée des principales rivières du royaume : édifier des ponts fortifiés, qui empêcheraient le passage des drakkars. Mais il n'arrive pas à trouver assez d'hommes prêts à s'opposer aux terribles Vikings, la majorité préférant payer un tribut pour qu'ils partent.

Les Normands continuent donc leur raid sans que personne ne tente de s'y opposer. Un homme pourtant a laissé, dans l'histoire, le souvenir de ses combats héroïques contre les Normands : Robert le Fort, fils d'un boucher de Dreux appelé Capet. Il remporte de nombreuses victoires contre les Normands dans la région de la Loire. En 864, Charles le Chauve pour le remercier de ses services lui donne l'Anjou. Malheureusement , en 866, alors qu'il veut encore une fois repousser une incursion normande, il périt au combat à Brissarthe. Avant de mourir, il réussit toutefois à repousser une dernière fois le principal chef normand, Hasting, qui obtint, de Charles le Chauve, contre sa reddition le comté de Chartres. Les fils et petits fils de Charles prendront le relais, afin d'empêcher la dislocation du royaume, dont un certain Hugues Capet qui deviendra le premier roi Capétien...

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