LA CHARITE IMPUISSANTE DEVANT LA MISERE
Au nombre de quelques milliers, les canuts lyonnais sont des maîtres tisserands travaillant à la commande et à la pièce. Ces artisans, propriétaires de leurs métiers à tisser (en général deux à six suivant la taille de leur atelier), sont liés à un fabricant (qui n'est pas leur patron) par des "louages d'ouvrage". Ils emploient une main-d'oeuvre salariée de compagnons qu'ils hébergent à leur domicile et payent à la journée. A Lyon, à la suite de la crise économique de 1825 et sous l'influence de catholiques royalistes, des associations de secours mutuel ont été créées afin de porter assistance, en particulier aux plus déshérités des canuts et des travailleurs de la soierie. Mais ces oeuvres charitables sont impuissantes à endiguer la misère qui gagne les caves, les greniers et les "garnis" de quartiers surpeuplés.
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