L'AVERTISSEMENT DE CHATEAUBRIAND

Le 30 avril 1827, Charles X montre au président du Conseil Villèle une lettre de l'écrivain François René de Chateaubriand, ancien ministre des Affaires Etrangères. Datée du 27 avril, cette missive, que le  ministre qualifie de "curieuse et violente contre nous", demande le renvoi du Gouvernement : "Comment, avec le sentiment de leur devoir, pourraient-ils [Villèle et ses ministres] s'obstiner en restant au pouvoir, à compromettre la Couronne? En mettant leur démission aux pieds de Votre Majesté, ils calmeront tout, ils finiront tout (...), je n'aurais jamais parlé au roi de leur retraite s'il n'y allait du salut de la monarchie". Deux jours avant les événements qui ont entraîné le licenciement de la Garde Nationale, Chateaubriand prophétise : "Votre Majesté va paraître à la revue : elle y sera accueillie comme elle le doit, mais il est possible qu'elle entende au milieu des cris de 'Vive le roi!' d'autres cris qui lui feront connaître l'opinion publique sur les ministres".

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