LE CULTE DE L'EMPEREUR
Dans la France de la monarchie de Juillet, le souvenir de Napoléon 1er reste intact. La légende, forgée par l'Empereur et par Le Mémorial de Sainte Hélène rédigé par Las Cases, est entretenue par les chansons de Béranger, par les récits des demi-soldes et des anciens grognards, tel le Goguelat du Médecin de campagne de Balzac. Louis Philippe, fort conscient de cet état d'esprit, s'échine à détourner à son profit les rêves qui hantent ses sujets. Il n'hésite pas à exalter la gloire du grand homme en replaçant la statue de Napoléon en haut de la colonne Vendôme. De même, il s'associe à l'enthousiasme des poètes qui chantent feu l'Aiglon et célèbrent le culte de l'Empereur. Ainsi de Victor Hugo qui s'exclame : "Dors, nous t'irons chercher / Le jour viendra peut-être / Car nous t'avons eu pour Dieu / Sans t'avoir eu pour maître".
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