LOUIS PHILIPPE RESSASSE SON AMERTUME

Lors des premiers mois de son exil, Louis Philippe se sent seul, abandonné de tous et ne peut s'empêcher de ruminer d'amères pensées. "Lorsque j'étais au pouvoir, on me disait : -Sire, vous êtes la clé de voûte de la paix- Eh bien! Le jour, où mon trône s'écroulant, le feu révolutionnaire a éclaté, il ne s'est pas trouvé une voix, une seule, pour demander : -Cet homme que nous venons de condamner à mourir en exil n'était-il donc pas quelque chose dans cette prospérité universelle qui fait place à une ruine immense? Ne lui est-il pa dû un mot d'adieu, ni un regret, ni un souvenir, ni rien?- Je n'ai pas le droit d'accuser le peuple français. Il m'a vu tomber et il est resté indifférent à ma chute; il m'a vu partir et mon départ ne l'a point touché. C'est tout simple! Il y avait dix huit ans qu'on lui apprenait à me mépriser, à détester la personnification de l'autorité. Tout le monde m'a attaqué, personne ne m'a défendu".

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