UN SACRIFICE POUR LA PATRIE
En 1796, le Directoire prend ombrage du jeune prince qui croit en l'existence d'un "parti d'Orléans". Aussi pose-t-il ses conditions ; ses deux jeunes frères seront libérés si Louis Philippe quitte l'Europe. La duchesse d'Orléans qui a ainsi la possibilité de récupérer ses biens immenses, écrit à son fils à Hambourg : "L'intérêt de ta patrie, des tiens, te demande de mettre entre nous la barrière des mers". La réponse ne se fait pas attendre : "Quand ma tendre mère recevra cette lettre, ses ordres seront exécutés et je serai parti pour l'Amérique... Assurément quand j'aurais de la répugnance pour ce voyage, je n'en mettrais pas moins d'empressement à partir; mais c'était celui que je désirais le plus pouvoir faire, et je ne fais à présent qu'accélerer l'exécution d'un projet qui était déjà définitivement arrêté dans mon esprit... D'ailleurs il n'y a pas de sacrifices qui m'aient coûté pour ma patrie, et tant que je vivrai il n'y en a point que je ne sois prêt à lui faire".
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