UN COUPLE UNI PAR L'AMITIE

Après leur mariage, Marie Thérèse et Louis Antoine se séparent. Elle reste auprès de Louis XVIII, il part rejoindre l'armée des émigrés du prince de Condé en Autriche. Ils se retrouvent en mars 1801 à Varsovie. Au fil des ans et des exils, les deux cousins vont former un ménage qui restera sans descendance, mais sera uni par une profonde amitié. Celle que les émigrés appellent "l'orpheline du Temple" accepte courageusement son destin. Mais elle devient peu à peu moins enjouée et légère, ses tendres yeux bleus se font plus froids. Elle ressemble de moins en moins à la jeune fille que le comte Axel de Fersen, l'homme qui a aimé sa mère, a croisée à Vienne en 1796, notant avec émotion dans son Journal : "Elle est grande, bien faite (...). Elle est blonde, elle a de la grâce et de la noblesse. A ses manières, je reconnus sa mère. L'impression fut si vive que les larmes me vinrent aux yeux et que mes genoux fléchissaient en descendant les escaliers".

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