UN BILAN TRAGIQUE

Après la catastrophe du Paris-Versailles, l'opinion s'interroge sur l'avenir du chemin de fer, invention moderne, certes, mais qui semble terriblement meurtrière. Pourtant, en 1842, la France est très en retard sur l'Angleterre et sur la Belgique. Elle ne dispose que de 170 kilomètres de voies et, bien que les premiers voyageurs aient été transportés en 1831, son réseau ferroviaire commence à peine à s'étendre. En 1835, un mémoire de l'Académie de médecine de Lyon a pris violemment position contre le chemin de fer. "La translation trop rapide d'un climat à l'autre produira sur les voies respiratoires un effet mortel (...). L'anxiété des périls constamment courus tiendra les voyageurs dans une perpétuelle alerte et sera le prodrome d'affections cérébrales", affirmait-il. A ces assertions "scientifiques", les détracteurs du rail ne vont pas manquer d'ajouter la catastrophe du Paris-Versailles...

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