UNE CONQUETE IMPOPULAIRE

L'expédtion d'Alger est montée à la tête du gouvernement de Charles X. Mais c'est une confiance en soi illusoire pour une victoire dont l'opinion publique française se moque bel et bien. La prise d'Alger devient même vite impopulaire quand l'archevêque de Paris, monseigneur de Quelen, s'en sert pour menacer les libéraux. Lors d'un sermon, faisant un parallèle avec l'efficacité militaire française et la rapidité de la reddition algérienne, il tonne : "Ainsi seront traités partout et toujours les ennemis de notre Seigneur Roi, ainsi seront confondus tous ceux qui oseront se soulever contre lui". Le pouvoir ne veut pas admettre que, déjà, la révolte gronde. Les résultats des dernières élections à la Chambre sont pourtant parlants. L'opposition libérale compte désormais 274 députés contre seulement 43 de la majorité gouvernementale. Bien sûr, pour l'instant, l'autorité de Charles X n'est ni contestée, ni menacée. Mais la Révolution de 1830 est en marche...

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