LA PIEUSE MODESTIE DES DERNIERES ANNES
Après l'horrible massacre de ses petits-fils, Childebert et Clotaire, Clotilde tente de cacher son chagrin en se réfugiant à Tours. Là, retirée près du tombeau de Saint Martin, le patron des Gaules, Elle se consacre à la piété et aux bonnes oeuvres, se contentant d'un train de vie d'une extrême modestie et passant la majeure partie de ses nuits en prière. Ainsi, raconte-t-on que la pieuse reine recueillit Théodomond, mendiant soird muet qui avait miraculeusement retrouvé l'ouïe et la parole en implorant Martin. Elle pourvut à sa subsistance et le fit entrer à l'école de la cathédrale pour qu'il devînt clerc. Chacun des actes de Clotilde conforte ses contemporains dans la certitude qu'elle se conduit en véritable "servante personnelle de Dieu". Clotilde, qui mène une vie exemplaire, jouit d'une grande autorité morale et intervient couramment dans la nomination des évêques. Elle est également à l'origine de nombreuses fondations religieuses. Elle entame la construction de l'église Saint Pierre à Tours et de la basilique dédiée à Saint Germain à Auxerre. A Reims, elle embellit la cathédrale où son époux a été baptisé. A Laon et à Chelles, elle ouvre un monastère et un couvent de femmes.
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