LA REPRISE EN MAIN DU ROYAUME
Charles Martel sait combien son pouvoir dépend de sa clientèle. Pour assurer sa position, il lui faut donc reprendre le royaume en main en nommant des partisans proches aux principales charges religieuses, administratives et militaires. A Rouen, il remplace l’abbé de Fontennelle, Waddon, ami de l’ancien maire du palais de Neustrie Rainfroy par Hugues, son neveu, à qui il confie également l’évêché de Bayeux, puis celui de Paris. Au Mans, l’évêque Erlemond est exilé, tandis que le siège épiscopal échoit au laïc Charivé. L’abbaye de Redon est remise au comte Agathée, celle de Corbie à Grimo. Ces hautes fonctions aux mains de fidèles et de membres de la famille pippinide, Charles Martel peut régner en maître sur le royaume franc, alors que les derniers souverains mérovingiens ne sont plus que des pantins dociles, sans autorité ni influence.
© 2002 cliannaz@noos.fr