LA LOI SALIQUE ET LA TRANSMISSION DE LA COURONNE PAR LES FEMMES

"Aucune terre ne pourra être dévolue en héritage à une femme, toute la terre appartiendra aux héritiers de sexe viril." Le titre LXII, dit alodis, exclut les femmes de la succession à la terre des ancêtres, la terra salica, car lorsqu'elles se marient, celles-ci quittent la famille, à laquelle la loi garantit l'intégrité du patrimoine foncier. Les femmes gardent par ailleurs leurs droits sur leurs bien meubles.
Ce n'est qu'en 1358, dans un mémoire adressé par le chroniqueur Jean Lescot à Jean le Bon, qu'il est fait mention de la loi salique à propos de la succession au trône de France. 
Le 28 juin 1593, le Parlement (afin de repousser les prétentions à la Couronne de l'infante Isabelle, fille de Philippe II d'Espagne et descendante d'Henri II par sa mère) rend l'arrêt, dit "de la loi salique", qui entérine le principe traditionnel de masculinité. C'est ainsi qu'est justifiée après coup l'accession au trône de Philippe V le Long, de Philippe VI de Valois et de Louis XII pour lesquels le roi défunt n'ayant pas d'héritier mâle, le principe de masculinité a joué.

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