L'AMERTUME ET LES CRAINTES D'UNE MERE

La détermination avec laquelle Henri III décide de s'opposer à la famille des Guise et aux extrémistes de la Ligue catholique laisse Catherine de Médicis pleine de rancoeur et d'effroi, et contribue à la dégradation de son état de santé. Non seulement son fils préféré agit désormais sans lui demander conseil, mais elle est surtout effrayée de le voir, au péril de sa vie, renoncer à la politique de conciliation qu'elle a toujours prônée. Le jour de Noël 1588, la reine mère confie au capucin Bernard d'Osimo son amertume extrême et les craintes qu'elle éprouve pour l'avenir de son fils : "Ah! le malheureux! Je le vois se précipiter à la ruine et je crains qu'il ne perde le corps, l'âme et le royaume". Pendant des décennies, elle a influé sur le cours des événements; aujourd'hui, elle doit se rendre à l'évidence : son "règne" est terminé. Elle va en mourir.

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