CELLINI ET LA BELLE CATHERINE
Dans son autobiographie, Benvenuto Cellini, fidèle à sa réputation d'aventurier, raconte avec complaisance ses aventures avec la belle Catherine, jeune Française dont il a fait sa maîtresse et qui lui sert de modèle pour sa nymphe d'Anet. Il relate successivement sa fureur quand il trouve la jeune fille dans les bras de son comptable, Paolo Micceri, puis la vengeance qu'il exerce sur les amants en les obligeant à se marier contre leur gré. Or, les documents administratifs de l'époque montrent que l'artiste a beaucoup exagéré et dramatisé les faits : le contrat de mariage établit que, au contraire, il a été fort généreux envers les jeunes époux, les gratifiant des revenus du jeu de paume de l'hôtel du Petit Nesle pendant six ans et de dix écus en cadeau de noces.
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