LES VALOIS
CHARLES IX, CHED D'ETAT |
LA SAINT BARTHELEMY : RECIT D'UN MASSACRE Août 1572, à Paris, on s'apprête à célébrer l'union réconciliatrice d'Henri de Navarre, le protestant, et de la soeur du roi, Marguerite de Valois (Margot), la catholique. A cette occasion, sont venus de tout le royaume les chefs protestants et catholiques. Mais Catherine de Médicis a bien décidé de supprimer les huguenots. Tout est en place pour le massacre. Il est vingt trois heures ce 23 août 1572. La reine-mère, Catherine de Médicis, résolue, vient rendre visite à son fils Charles IX pour lui faire part de terribles nouvelles : les protestants projettent de l'enlever et d'éliminer leur famille. Par calcul, elle-même menace de s'enfuir. Le jeune roi soumis à une incroyable pression nerveuse est au bord de la crise nerveuse. En fait, par ce chantage, Catherine tente de pousser son fils le roi à ordonner le massacre des chefs protestants, et en particulier de Gaspard de Coligny. Fou de rage, le roi s'exclame : "Vous choisissez de tuer l'amiral, j'y consens ! Mais il vous faudra tuer tous les huguenots de France, afin que nul ne subsiste pour m'adresser des reproches. Tuez les tous !" Les exécuteurs désignés, la milice du duc de Guise (des ultra catholiques), ont convenu d'opérer lorsque le tocsin de l'église Saint Germain l'Auxerrois, toute proche du Louvre, sonnera, une heure et demie avant l'aube. La milice est prévenue qu'au signal tous les protestants devront être tués. Les portes de la cité sont fermées pour éviter toute évasion. Lorsque retentit le sinistre glas, le duc
de Guise court assassiner l'amiral de Coligny : c'est le prélude à la tuerie générale.
Les nobles huguenots logés au Louvre sont appelés dans la cour où ils sont
impitoyablement massacrés. L'un deux, blessé, est poursuivi jusque dans la chambre de
Margot. Son tout jeune époux, Henri de Navarre est sauvé grâce à l'intervention du
roi. Dans la rue, la populace tue à tout va. Au prétexte de supprimer les protestants,
on élimine ennemis, concurrents, parents à héritage, on se livre au pillage en toute
impunité. Enfants, femmes enceintes, vieillards, nul n'est épargné. Les victimes
mutilées sont jetées dans la Seine. Page MAJ ou créée le |