LES VALOIS
CHARLES IX, SA VIE
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CHARLES IX RONGE PAR LA TUBERCULOSE Au mois de mai 1574, bien qu'à la fleur de l'âge, il doit fêter ses vingt quatre ans fin juin, Charles IX est au plus mal. Pendant qu'il lutte contre la tuberculose, cette mystérieuse et terrible affection qui le ronge, la France est déchirée par les guerres de Religion. La reine mère Catherine de Médicis aura beau faire, elle ne trouvera de remède ni pour le roi ni pour le royaume... En cette fin de mai 1574, au château de Vincennes, la
reine mère Catherine de Médicis et la Cour s'inquiètent. Charles IX est alité
depuis plusieurs semaines et sent ses forces décliner. Epuisé, décharné et brûlant
de fièvre, il sent venir une nouvelle crise. Mais on ignore presque tout de
la tuberculose, ce mal terrible dont il souffre depuis plusieurs années; les
médecins, aussi savants soient-ils, en perdent leur latin et sont impuissants
à soulager les douleurs et à endiguer le flot des hémorragies. C'est en 1568 que la maladie a donné lieu à une première crise très grave. Bien que fort sérieux, l'avertissement n'a pas incité Sa Majesté à se préoccuper plus avant de sa santé et à mener une vie plus calme. Charles IX n'entend pour rien au monde renoncer à sa passion pour la chasse et aux exercices physiques qui occupent le plus clair de son temps. Après les massacres de la Saint Berthélemy, en août 1572, il cherche même plus que jamais à s'épuiser, sans doute pour oublier le remords et la culpabilité qui le rongent. A l'automne 1573, Henri d'Anjou, le futur Henri III, élu au trône de Pologne par la diète de Varsovie, quitte Paris pour gagner son lointain royaume. Pris de vomissements sanglants, Charles IX ne peut accompagner son frère jusqu'à la frontière et doit faire étape à Vitry. Il y reste plusieurs semaines, alité, puis est transporté au château de Saint Germain en Laye. Inquiète pour son fils aîné, Catherine de Médicis doit en outre affronter son cadet, François d'Alençon, qui a pris la tête du parti des "Malcontents", demandant le renvoi des Guise du Gouvernement et le retour à la tolérance religieuse. Un premier complot échoue en février 1574, puis un second en avril. Charles IX pardonne à son frère et au prince Henri de Navarre, le futur Henri IV, mais leurs complices, Joseph de La Mole et Annibal de Coconnat sont condamnés à mort et décapités le 30 avril. Egalement impliqué dans l'affaire, Cosimo Ruggieri, l'astrologue de la reine mère, est envoyé aux galères et, à la Cour, les rumeurs enflent, accusant le Florentin d'avoir concocté quelque mystérieuse potion en vue d'empoisonner le roi. Pour que son fils soit en sécurité et puisse se reposer
en paix, Catherine de Médicis le fait transporter à Vincennes. Mais cette précaution
"politique" ne la rassure guère sur l'état de santé du roi, dont le
corps, couvert d'ecchymoses de la tête aux pieds, n'est qu'une plaie sanglante. Page MAJ ou créée le |