LES VALOIS
FRANCOIS 1ER, CHEF DE GUERRE
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PRISONNIER DE CHARLES QUINT, FRANCOIS 1ER DOIT
SIGNER LE TRAITE DE MADRID Vaincu à Pavie et emmené en captivité, François 1er doit signer, le 14 janvier 1526, le traité de Madrid que lui impose Charles Quint. Un désastre pour le royaume qui va se trouver amputé de la Bourgogne. Mais le roi de France n'a nulle intention de respecter ce traité, et s'empressera de le désavouer aussitôt sa liberté recouvrée. "De toutes
choses, rien ne m'est demeuré que l'honneur et la vie sauve" : la régente
Louise de Savoie est effondrée en lisant la lettre du roi qu'apporte à Lyon, le soir du
28 février 1525, un courrier en provenance d'Italie. Quatre jours plus tôt, à Pavie,
son fils François a été fait prisonnier à l'issue d'une bataille qui a décimé
l'armée française. Ce véritable désastre laisse le royaume désemparé et vulnérable.
Charles Quint pourrait exploiter sa victoire en envahissant la France. Pourtant il ne le
fera pas. Ses caisses sont vides, ses soldats réclament leur solde, menacent leurs chefs
et désertent en nombre. En outre, il ne peut compter sur son allié anglais. Henry VIII,
même s'il a fêté Pavie, ne veut pas d'un démembrement de la France qui renforcerait
encore la puissance de l'Empereur. Et puis Charles Quint a des soucis avec ses possessions
allemandes, troublées par la prédication de Luther. Enfin, plus à l'Est, l'empire est
sous la menace du sultan Soliman. Autant de bonnes raisons qui l'incitent à la prudence. L'Empereur place très haut la barre de
ses exigences. Il demande la renonciation définitive des Valois à l'Italie, l'abandon de
la suzeraineté sur la Flandre et l'Artois, la restitution à l'Angleterre de ce qui a
appartenu aux Plantegenêts, l'érection de la Provence en royaume pour le duc de Bourbon
(qui, passé à l'empereur, a trahi la France), des soldats pour la croisade contre les
Turcs, le mariage du dauphin avec sa nièce, Marie du Portugal. Et, surtout, il veut
récupérer la Bourgogne, héritage de son ancêtre Charles le Téméraire. Dès le début, les positions des deux
parties sont inconciliables. En août 1525, François 1er signe une protestation
solennelle, selon laquelle, s'il finit par céder la Bourgogne ou tout autre portion du
territoire, l'acte sera "de nul effet et valeur".
Il rédige une lettre d'abdication que Charles Quint ne prend pas au sérieux. Enfin, en
décembre, pressé par sa mère, qui juge son retour indispensable à la stabilité du
royaume, il cède. Mais, fait-il valoir, l'étendue des abandons est telle qu'il lui faut
être dans son royaume pour obtenir de ses sujets l'exécution des promesses... Charles
Quint accepte qu'il soit libéré avant la restitution de la Bourgogne. Une concession
majeure qui s'explique par son désir de sortir d'une situation sans issue, sauf à garder
François 1er à perpétuité. Page MAJ ou créée le |