LES VALOIS
FRANCOIS 1ER, CHEF DE GUERRE
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FRANCOIS 1ER NE TIENT PAS SES ENGAGEMENTS Le 17 mars 1526, François 1er retrouve son royaume après le désastre de Pavie et un an de captivité. Son principal souci est de se dérober aux conditions du traité de Madrid qu'il a été contraint de signer, le 14 janvier, pour prix de sa liberté. Refusant de céder à Charles Quint la pleine souveraineté sur la Bourgogne, il lui faut trouver les termes d'un autre arrangement, ou reprendre la guerre. "Je me
pars maintenant pour m'en aller en France et pour mettre à exécution les
choses traitées entre nous deux, en quoi ne ferais point de faute",
écrit François 1er à Charles Quint en quittant Madrid. Mais le roi n'a
aucunement l'intention de respecter la totalité de l'accord qu'il a conclu le
14 janvier 1526. Dans deux déclarations secrètes, en août 1525 et juste avant
la signature du traité de Madrid, il a annulé par avance la cession de la
Bourgogne qu'il a été contraint d'accepter pour recouvrer la liberté. L'Empereur
s'est contenté d'une promesse. Il a certes pris des garanties : serment
solennel sur les Evangiles, foi de gentilhomme, engagement de se constituer
prisonnier en cas de non exécution et surtout délivrance en otage du dauphin
François et de son frère Henri, le futur Henri II. Mais est-ce suffisant? L'Empereur, qui s'impatiente, envoie
en France Charles de Lannoy, vice-roi de Naples. François 1er a appris à
apprécier cet homme, qui s'est souvent fait son avocat auprès de Charles Quint
pendant qu'il était prisonnier en Italie. Début mai, l'émissaire impérial,
avec une escorte de deux cents nobles, arrive à Cognac où le roi est installé depuis
avril. Les retrouvailles sont chaleureuses. François 1er explique toutefois
qu'il ne se sent pas lié par des serments prêtés sous la contrainte. Il veut
bien exécuter les clauses "raisonnables" du traité et convenir d'une
rançon "telle et si grande que le cas le
requiert", mais il ne peut abandonner la Bourgogne. Le 4 juin à
Dijon, les Etats de Bourgogne se rallient à sa décision, jugeant le traité de
Madrid "contre toute raison et équité"
et affirmant leur désir de ne jamais quitter la souveraineté française.
Quelques jours plus tard, les Etats voisins d'Auxonne font la même
déclaration. En juillet est publiée une apologie royale indiquant que le
souverain ne peut aliéner aucune partie de son domaine sans le consentement des
sujets concernés. Au début de l'été, les
partenaires italiens de la Ligue entrent en campagne. Ils se retrouvent dans une
situation critique face aux Impériaux et demandent de l'aide à François 1er,
qui tarde à répondre. Il est évident qu'il ne veut pas prendre part au
conflit. A l'automne 1526, il promet des renforts au pape, mais aucun soldat
français ne franchit les Alpes. Il faut la déroute complète des confédérés
de Cognac, pour le décider à intervenir (suite au sac de Rome). Le 18 juin
1527, Lautrec est nommé lieutenant général en Italie. En août, il entre en
Lombardie à la tête de 40 000 hommes. Une nouvelle guerre entre François 1er
et Charles Quint est inévitable. Page MAJ ou créée le |