LES VALOIS
FRANCOIS 1ER, CHEF DE GUERRE |
BAYARD DEFEND MEZIERES CONTRE LES IMPERIAUX La guerre qui a éclaté au printemps 1521 entre François 1er et Charles Quint a bien mal commencé pour la France. Dans le Nord, les troupes impériales, commandées par Henri de Nassau et le redoutable Franz von Sickingen, enlèvent les places fortes les unes après les autres, presque sans coup férir. En confiant à Bayard la défense de Mézières, le roi espère bien que les évènements vont prendre un tour plus favorable. Mézières prise, la route de
la Champagne et de Paris serait ouverte aux envahisseurs. Chacun le sait. Mais
la place peut-elle résister à Henri De Nassau et au célèbre
Franz von Sickingen, un "vrai pirate de terre"? Certains conseillent
à François 1er de l'abandonner car elle n'est "ni tenable,
ni gardable". Le 30 août, Mézières est assiégée. Bayard et Montmorency, qui vont mener en commun sa défense, informent Alençon de l'encerclement de la ville. Ils se félicitent de l'arrivée à point nommé de l'argent de la solde. Car nul doute que la chute de Mouzon a été précipitée par la mutinerie des gens de pied, qui n'avaient pas été payés. Selon l'usage, les Impériaux somment la place de se rendre. La réponse de Bayard étant bien évidemment négative, les boulets commencent à pleuvoir. Quatre jours d'intense canonnade n'ébranlent nullement les défenses de Mézières. Le siège s'annonce long, et les Français sont déterminés à tenir coûte que coûte. Pendant ce temps, François 1er renforce son armée pour venir au secours des assiégés. Mais à Reims, il est retardé par de fortes pluies. A Mézières, les vivres s'épuisent et une épidémie de "flux au ventre" commence à affaiblir les hommes. Pourtant le moral reste bon. Les assiégés vont tenter des sorties pour desserrer l'étau et aller quérir du ravitaillement. Ils seront favorisés par la mésentente qui règne entre les généraux de Charles Quint. Le prince de Nassau et l'Allemand Sickingen, plus mercenaire que gentilhomme, ne s'apprécient guère. Selon un biographe de Bayard, la chevalier
a su tirer avantageusement parti de cette faille. Il aurait chargé un
paysan de traverser les lignes ennemies avec un faux message dans lequel il
annonçait le venue prochaine de secours et laissait entendre, au détour
d'une phrase, qu'Henri de Nassau songeait à passer au service du roi
de France. Comme il l'espérait, son agent fut capturé par les
hommes de Sickingen. Malgré les dénégations de Nassau,
ce dernier voulut quitter sa position, jugée dangereuse en cas
de renforts français. Les deux généraux faillirent en venir
aux mains et "le lendemain levèrent le siège, sans jamais
oser y donner assaut". Page MAJ ou créée le |