LES VALOIS
FRANCOIS 1ER, CHEF DE GUERRE |
CHARLES QUINT ECHOUE A S'EMPARER DE LA PROVENCE Au début de l'été 1536, l'Empereur Charles Quint chasse les Français du Piémont et marche sur la Provence. Il parviendra à s'emparer d'Aix en Provence mais s'y retrouvera pris au piège. Grâce à une audacieuse stratégie défensive et à une terrible politique de la terre brûlée, le duc Anne de Montmorency le contraindra à battre en retraite et à regagner l'Italie. Au début de l'année 1536, la guerre a repris entre François 1er et l'Empereur Charles Quint. En février, les Français ont occupé la Savoie et le Piémont. Mais, durant l'été, les Impériaux les ont chassés du Piémont et sont en passe d'envahir la Provence. Pour faire front aux armées de l'Empereur, le roi a fait appel au duc Anne de Montmorency, qu'il considère comme l'un de ses meilleurs chefs de guerre. En juillet, Montmorency a été nommé lieutenant général en France et en Italie, "tant en deçà qu'au-delà des monts". Ses pouvoirs étendus incluent la mobilisation des troupes, la direction des opérations militaires, la nomination des officiers et, éventuellement, les négociations avec l'ennemi. A la tête d'une armée de soixante mille hommes, il est chargé de la défense de la Provence. Tandis que son allié, le comte de Nassau, passera à l'offensive
au nord, Charles Quint envisage de prendre les Français en tenaille, en rejoignant
la Provence depuis l'Italie par la route côtière. Outre qu'il peut compter sur
un meilleur soutien naval que son adversaire, cette stratégie semble lui offrir
l'avantage de disposer d'une armée aux effectifs plus nombreux et plus expérimentés
que celle de Montmorency. Le 24 juillet, les Impériaux franchissent le Var :
ils pénètrent en Provence sans guère rencontrer de résistance et pensent se
rendre rapidement maîtres de la région. Enfin, Montmorency entend adopter la terrible politique
de la terre brûlée afin d'affamer un ennemi qui s'est coupé de ses arrières.
Considérée comme impossible à défendre, Aix en Provence est évacuée. Les habitants
ont six jours pour détruire ou emporter tout ce qui pourrait servir à l'ennemi.
Toute la Basse Provence est dévastée par l'armée française : les réserves et
les moulins détruits, les puits bouchés, le bétail dispersé. Seuls les arbres
fruitiers et les vignes sont épargnés dans l'espoir que leurs fruits propageront
la dysenterie dans les rangs de l'ennemi. Page MAJ ou créée le |