LES VALOIS
FRANCOIS 1ER, LES PERSONNALITES
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L'EXECUTION DU GRAND ARGENTIER L'examen des comptes de Jacques de Beaune, baron de Semblançay et maître des Finances de François 1er, n'a révélé que des irrégularités mineures. Mais Louise de Savoie, la mère du roi, va organiser la perte du vieil homme, à qui elle ne pardonne pas d'avoir fait peser sur elle des soupçons de détournement de fonds. Sur la foi de papiers compromettants, Semblançay sera jugé, puis pendu au gibet de Montfaucon, le 12 août 1527. Tiré de sa cellule, le vieil homme à la
barbe blanche est juché sur une mule. Puis, tandis que s'ouvrent les
grilles de La Bastille, où il est emprisonné depuis le début
de l'année, le triste cortège s'ébranle. En ce 12 août
1527, Jacques de Beaune, baron de Semblançay et Grand Argentier du royaume,
est conduit à la potence. Reconnu coupable de "larcins,
fausseté, abus, malversations et maladministration" des
finances de François 1er, il a été condamné à
mort par pendaison. En vérité, l'existence du maître des
Finances était en sursis depuis le printemps 1522, date à laquelle
la délicate affaire des quatre cent mille écus destinés
à payer l'armée de Milan et jamais envoyés a éclaté.
Dans l'esprit de Franois 1er, le doute s'est insinué. Certes, les explications
de sa mère, Louise de Savoie, lui ont semblé peu crédibles.
Mais le comportement de Semblançay ne lui a guère paru plus franc.
Il était temps d'en finir avec "la puissance
et les exactions de l'oligarchie financière". Dès
1523, le roi a réformé l'administration fiscale. En outre, il
a chargé des commissaires d'examiner les comptes du ministre des Fianances,
dont la fortune personnelle, aussi énorme qu'ostentatoire, l'intrigue,
lui qui a toujours du mal à "joindre les deux bouts". Mais Louise de Savoie ne pardonne pas à Semblançay
d'avoir, en 1522, fait peser sur elle des soupçons de détournement
de fonds. Le fait de le savoir officieusement rétrogradé dans
ses fonctions ne lui suffit pas. Elle prend comme un camouflet le jugement rendu
par la commission royale. De surcroît, l'ancien officier des Finances
n'a rien perdu de sa superbe, et sa richesse a tout de la provocation. Alors,
avec l'aide du chancelier Antoine Duprat, Madame Louise organise sa perte. Par
un étrange hasard, des papiers compromettants prouvant qu'il est responsable
de prévarication sont retrouvés et produits par un de ses commis,
un certain Jean Prévost. Il n'en faut pas davantage. Page MAJ ou créée le |