LES VALOIS
FRANCOIS 1ER, LES PERSONNALITES |
MONSIEUR DE LA PALICE MEURT BRAVEMENT A PAVIE Pavie est assiégée par les Français depuis des mois. La guerre italienne de François 1er s'éternise devant la place forte qui résiste. Contre l'avis de nombre de ses capitaines, dont La Palice, le roi refuse de lever le siège. Le 24 février 1525, son armée va être impitoyablement vaincue par les Impériaux de Charles Quint. La défaite, au cours de laquelle Monsieur de La Palice va mourir en brave, se soldera pour le souverain par une humiliante captivité. Le camp français devant Pavie est devenu, au fil des mois, un véritable caravansérail. Aux quelques 26 000 hommes d'armes est venue se joindre une population disparate d'une quarantaine de milliers de marchands, de ribaudes ou de cuisiniers. Les soldats commencent à se lasser de la longue attente qui dure depuis près de six mois. En cette fin de février 1525, Jacques de Chabannes, seigneur de La Palice, est inquiet. A cinquante cinq ans, c'est un militaire à la carrière exemplaire. Maréchal de France, il est considéré comme l'un des plus grands guerriers de son temps. Et aujourd'hui, cet homme d'expérience sent que le danger rôde. Contre son avis et celui de plusieurs de ses capitaines, François 1er s'est rendu aux arguments de l'amiral Bonnivet, chef de l'armée d'Italie, et s'est refusé à lever le siège. La cité défendue par Antonio de Leyva a beau être exsangue et privée de nourriture, La Palice n'ignore pas que des renforts se sont regroupés du côté des Lodi. Italiens, Espagnols, Allemands sont en route pour Pavie. Alors que le jour se lève sur la plaine lombarde, des mouvements de troupes sont soudain annoncés... L'ennemi est là qui, déjà, déferle en vagues. Combien sont ils? Sans doute une vingtaine de milliers en comptant la cavalerie. Quand François 1er lance la charge, débutent une mêlée atroce et un indescriptible carnage. Acculés, les Français sont pris au piège. A midi, ils ont laissé sur le champ de bataille plus de 10 000 morts (parmi lesquels La Palice, La Trémoille et Bonnivet) et des blessés par centaines. Le paysage, ruiné par les combats, ressemble à une vision d'apocalypse. La Palice est tombé en héros, protégeant son roi jusqu'au bout. Il est mort sans savoir que François 1er a du rendre son épée, avant d'être capturé et fait prisonnier. Parmi les survivants de l'armée française en déroute, une chanson commence alors à circuler. Une ritournelle par laquelle les soldats veulent rendre hommage au plus fougueux des combattants, au plus vaillant de leurs capitaines. Un refrain qui va faire entrer le maréchal de La Palice dans l'histoire et dont il ne reste qu'un seul couplet : "Monsieur
de La Palice est mort Plus tard, la postérité fera de la chanson le symbole et l'incarnation d'une certaine forme de non-sens. Mais pour ses contemporains, si La Palice était en vie juste avant de mourir, c'est tout simplement qu'il s'était battu comme un lion jusqu'au bout! Le courageux maréchal de
France figure dans la mémoire collective à contre-emploi, comme un personnage vaguement
ridicule. Mais la chronique est injuste car Jacques de Chabannes fut un brave entre les
braves. Page MAJ ou créée le |