LES VALOIS
FRANCOIS 1ER, LE PEUPLE |
LE MASSACE DES VAUDOIS DU LUBERON Le 20 avril 1545, les troupes royales encerclent le bourg de Cabrières, dans le Lubéron, où vivent les Vaudois ayant adhéré à la Réforme. Commence alors le plus atroce des massacres, qui va s'étendre aux villages voisins. Cet acte odieux est imputé à François 1er : il n'est pourtant pas entièrement de son fait, car le roi a été leuré par certains de ses conseillers. Le mois d'avril 1545 est marqué par le martyre des Vaudois, atrocement massacrés par les soldats du roi, tandis que leurs maisons son pillées et détruites. Cet acte odieux, perpétré contre une communauté pourtant bien inoffensive, va sinistrement entacher le règne de François 1er. Les Vaudois sont de pauvres gens, membres de la secte fondée au XIIème siècle par le Lyonnais Pierre Valdo (ou Valdès) qui souhaitait retrouver la pureté du christianisme originel. Au début des années 1500, ils ont quitté leur refuge aux confins du Dauphiné et du Piémont pour la Provence dépeuplée, appelés par les seigneurs des lieux qui passent avec eux des contrats d'habitation et de défrichement. Entre le Comtat venaissin et la Provence, ils occupent une quarantaine de villages et de gros bourgs du Lubéron, tels Mérindol, Cabrières et La Coste. Vivant quasiment en autarcie, se mariant entre eux, ils mènent une existence pastorale et tanquille. Mais ils ont l'imprudence d'adhérer à la Réforme. En 1540, le parlement d'Aix a rendu un arrêt décidant de l'exécution
des chefs vaudois, du bannissement des femmes et des enfants. Quant aux lieux
où résident les "hérétiques", ils doivent
être brûlés et rasés, et les arbres fruitiers doivent
être arrachés! Fort heureusement, Monseigneur Sadolet, évêque
de Carpentras, prélat juste et bon, enjoint les juges d'ajourner leur
décision barbare : "Je suis le pasteur
de ces peuples, ce n'est pas la terreur et le supplice, mais la vérité
qui leur fera connaître leurs erreurs". Ecoutant la voix de
la raison et de la sagesse, François 1er interdit le terrible arrêt;
à cinq reprises. "Tuez les tous! hurle le baron d'Oppède.
Tuez les tous jusqu'aux chats!" Sans
aucune pitié, les soudards se livrent à un épouvantable
massacre. Taillés en pièces, jetés par les fenêtres,
les cadavres s'amoncellent dans les rues. L'horreur atteint son comble lorsque
les femmes et les enfants, réfugiés dans l'église, son
brûlés vifs. Le carnage se poursuit à Mérindol et
aux villages voisins, qui bientôt ne sont plus que cendres. On dénombre
plus de trois mille victimes. Quant aux malheureux prisonniers, près
de six cents, ils sont expédiés aux galères ou vendus comme
esclaves. Certains Vaudois parviennent à s'enfuir et se réfugient
ans la vallée d'Aoste, qu'ils ne quitteront plus Page MAJ ou créée le |