LES VALOIS
FRANCOIS II, SA VIE |
LES NOCES DE FRANCOIS II ET DE MARIE STUART Le futur François II, fils d'Henri II et de Catherine de Médicis, a quatorze ans, en 1558, lorsqu'il épouse Marie Stuart, la jeune reine d'Ecosse de deux ans son aînée et nièce des influents ducs de Guise. Les deux enfants, élevés ensemble à la Cour de France, sont liés par une profonde affection. Les noces sont célébrées à Paris dans le plus grand apparat. Catherine de Médicis a réglé le déroulement des cérémonies comme le plus grandiose des spectacles. La journée du 24 avril 1558 s'annonce
radieuse. Dès l'aube, la foule des Parisiens se presse dans les rues de la capitale pour
admirer le cortège royal qui a du mal à se frayer un chemin parmi tous ces curieux. La messe, célébrée par l'évêque de Paris est suivie par un extraordinaire cortège de festivités. Un banquet attend les invités à l'évêché. A dix sept heures, les mariés et leur suite se rendent au Palais de Justice en coches et litières parés de drap d'or. Depuis le mois de mars, le palais est occupé par les décorateurs et on a prié le Parlement de Paris d'aller siéger aux Augustins. Un souper animé par des musiciens est offert par Henri II et Catherine de Médicis. Après le bal, pour terminer la soirée, une brillante représentation est donnée dans la galerie du Parlement, où des jeux et des cavalcades, des chants et des hymnes se succèdent en l'honneur des nouveaux mariés. Douze chevaux artificiels, caparaçonnés de toile d'or et d'argent, montés par les jeunes princes font sensation. Mais le clou du spectacle revient à six galères dorées aux voiles argentées, chacune "commandée" par un prince vêtu d'or et de soie. Elles imitent si parfaitement les mouvements d'un navire balloté par la tempête que plusieurs jeunes femmes manquent de se pâmer de saisissement et d'admiration. Comble du raffinement et de la galanterie, les " capitaines " descendent de leur nef et y invitent les dames de la Cour, symbolisant un heureux voyage au travers de la vie, au milieu du luxe et de la magnificence. Henri II emmène la reine, le dauphin et sa jeune épouse, la princesse Claude de France et son futur mari, Charles, duc de Lorraine. Vers trois heures du matin, on regagne enfin le Louvre. Mais les festivités dureront encore plusieurs jours ; les bals succédant aux banquets, les jeux et les "mômeries" (divertissements dansés) aux parades des musiciens. Page MAJ ou créée le |