LES VALOIS
HENRI III, CHEF D'ETAT |
L'ASSASSINAT DU DUC HENRI DE GUISE Henri, troisième duc de Guise se pose en défenseur du catholicisme romain le plus orthodoxe. Proclamé "Roi de Paris" par le peuple de la capitale qui l'idolâtre, il multiplie les affronts envers Henri III. Inspirateur des prêches fanatiques anti-huguenots, il encourage la révolte des barricades qui, en mai 1588, oblige le roi à fuir la capitale et à se réfugier à Blois. Sentant son pouvoir menacé, Henri III décide d'éliminer ce prince rebelle et frondeur. Ce 23 décembre 1588, il est quatre heures du
matin. Henri III s'assure que ses consignes ont bien été respectées et veille aux
derniers préparatifs. Aveuglé par l'orgueil et l'ambition, Henri de Guise tombe tête baissée dans le piège. Prévenu maintes fois, il ne tient aucun compte des avertissements. La veille du jour fatidique, le duc reçoit cinq billets anonymes l'informant que sa vie est en grand danger. Forçant le destin, il les jette négligemment, confiant à son chirurgien, en parlant du roi : "il n'oserait.". Multipliant les erreurs de jugement, juste avant de se rendre au Conseil, il rabroue deux gentilshommes de son parti qui l'avertissent des menaces qui pèsent sur lui. Vers huit heures, Henri III demande à Guise de le rejoindre dans son "cabinet vieux", voisin de la salle du Conseil. Alors qu'il traverse la salle, les Quarante-Cinq se lèvent, saluent le duc et le suivent. Guise est persuadé que le roi va enfin le nommer connétable. Il s'engage sans crainte dans le passage étroit menant du "cabinet vieux" à la chambre royale. Voyant plusieurs des quarante-Cinq en face de lui, il se retourne et, à la vue du groupe de gardes qui l'a suivi, comprend qu'il a été joué. Sans cotte de maille protectrice, il tombe sous les coups répétés. Dès qu'il apprend la nouvelle de la mort
du prince félon, Henri III fait arrêter le cardinal Louis de Guise, qui est exécuté le
lendemain, ainsi que les principaux chefs de la Ligue (les ultra-catholiques). Les corps
des frères Guise sont brûlés et leurs cendres jetées dans la Loire. Henri III a ainsi
repris les rênes du pouvoir mais ne peut cependant éviter qu'à la nouvelle de
l'exécution des Guise, la ville de Paris entre en rébellion ouverte et que les états
généraux s'opposent à sa volonté. Page MAJ ou créée le |